samedi 31 janvier 2015

12, 13 février... double perfo!



jeudi 12 février, La Locomotive, La Chaux-de-Fonds : Sylvia Pellegrino, Tenko, Olivier Robert, Dejan

vendredi 13 février; Zone Arts, Besançon : Tenko Texas Seduction meets Dejan, finissage exposition "A kaléidoscope of nothingness..."

see u soon! Rock on!

vendredi 23 janvier 2015

à propos des WIBW... back in the KON... soon !


Jouer de la musique brute… jusqu’à ce que les doigts saignent un peu

À propos des Wellington Irish Black Warrior

- Tu as dis de la musique brute?
- Oui
- Tu veux dire faites par des cinglés, pardon des mecs dans un asile ?
- Des sortes de cinglés, mais enfermés dans un asile à ciel ouvert…
- Comment ça un asile à ciel ouvert ?
- La Chaux-de-Fonds mec… tu y trouves toutes les maladies mentales connues jusqu’ici et encore à découvrir… 
- Jamais entendu parler…
- C’est normal, c’est pas sur les cartes… les aliénés là-bas déambulent dans les rues, vont au bistrot, prennent pas mal de drogues… et quand ils sont sobres, ils jouent de la musique brute… parfois jusqu’à en saigner..
- Comment saigner… peu importe, et ça ressemble à quoi cet endroit et cette musique ?
- Un film de David Lynch !
- Tu veux dire La Chaux-de-Fonds ou la musique qu’ils jouent…
- Le décor avec sa bande-son mec… 
- … ?... ?
- Imagine un mur du son, le batteur doit être sourd, le bassiste pisse le sang des doigts mais s’en faut et le chanteur… euh… Imagine un géant islandais se frappant le visage avec son micro tout en émettant des sons qui échappent à ce qui était connu auparavant… 
- Comme une de ses nouvelles maladies mentales dont tu parlais…
- En quelque sorte… ou comme une nouvelle dope plutôt…

(photo : Kit Brown, 2013)

C’est parti avec un pari sauf erreur, une conversation entre trois potes bourrés… « eh, les mecs…et si on faisait de la musique »… un morceau des Stooges ou de Sonic Youth, ou peut-être était-ce « Loveless » de My Bloody Valentine qui déferlait à fort volume dans leur local enfumé… l’idée s’est précisée dans leur tête en symbiose avec le magma sonore produit par Kevin Shields et sa bande. Du coup ils ont achetés du matos et branché la sono au max… pour ne jamais la baisser depuis, regrettant que 130db ne soit pas autorisé. N’ayant qu’une connaissance rudimentaire de leurs instruments, ils s’acharnent dessus frénétiquement, produisant miraculeusement la sonorité intense d’un avion au décollage. Ayant la fraîcheur des débutants pour eux, un feeling collectif instantané et une bonne dose de fureur à évacuer, une énergie particulière va directement être perceptible dans ce nuage de décibels atomiques. La première fois qu’on les voit en concert, on se retrouve devant une forme d’altérité musicale… le double d’un son dont on ne connaissait pas l’existence… c’est fort, c’est chaotique et dévastateur mais ce n’est déjà plus du bruit… c’est quelque chose d’autre… comme si le rock libérait à nouveau l’animalité brute de notre origine en annihilant la raison qui nous en a éloigné… La voix de Brynyar échappe au domaine sensé, oblige le tympan à découvrir un paysage sonore à la fois très neuf et très ancien, d’une intensité bestiale et d’une instinctivité duale. Car on ne redevient jamais vraiment un animal comme le dit Gilles Deleuze, même si quelque chose nous y pousse. Pourtant en les voyant jouer et bouger, on imagine volontiers des transes chamaniques où sous l’emprise d’une liane hallucinogène, les hommes entrent en communication avec l’esprit de la pierre et du végétal, des animaux ou de divinités anciennes… Il y a quelque chose de mexicain dans cette musique… mais comme dans le Mexique contemporain, comme dans le monde en général, pour se faire entendre, il faut jouer fort… Un concert des Wellington Irish Black Warrior est une forme d’expérience chamanique, de procession libératrice, de réflexion psychanalytique… une connexion momentanée avec des sphères oubliées ou occultées, des zones de matière et de néant où les mots ni signifient plus grand-chose… 

D’une façon très générale, le mode de vie occidental a généré une augmentation massive du bruit. Du trafic automobile à la production industrielle en passant par l’augmentation des travaux, la nuisance sonore est phénoménale de nos jours. Faut-il voir une corrélation entre la courbe exponentielle de l’angoisse et les couches de sons inquiétants que certains groupes produisent ? Au vu de l’évolution du monde dans lequel on vit, il n’est pas étonnant que la musique soit de plus en plus menaçante, que les sonorités âpres qui s’échappent des enceintes fassent ployer les auditeurs sous leurs distorsions. Pourtant le monde n’est pas fondamentalement pire qu’avant… au Moyen-âge ça devait être pire… en 1938 aussi comme en 1870 ou en période de peste noire… à Tiananmen ça devait être vachement plus craignos… Faut dire qu’en occident, on parle de tout ça bien au chaud sur un canapé ou autour d’une bière… Tout de même, ce monde est bien dégueulasse, depuis un bon bout de temps et pour pas mal de temps encore… Il y a d’un côté le devenir des sociétés, leurs clivages renaissants, la folie meurtrière qui les habite… d’un autre il y a quelques milliards de corps flottants dans cette nébuleuse plus communément appelée « réalité »… coagulant ailleurs, se déchirant ici… ou le contraire, je sais plus !

Face à cette accélération frénétique, cette amplification massive, devant la déréliction de la psyché collective, la schizophrénie ambiante, les identités pixélisées, les transformations corporelles… devant la liberté frelatée des uns et face aux massacres des autres… comment faire ? Où donc se situer ? 

Jouer de la musique brute… jusqu’à ce que les doigts saignent un peu

Dejan, le 27 mai 2014




lundi 19 janvier 2015

KONstruction....



KONstruction... @ Zone Art, Besançon... 

L'installation est à voir jusqu'au 14 février...! et sa version terminée ressemble à cela :

(photo : Kit Brown, 2015)



mercredi 7 janvier 2015

"Blaise Cendrars, premier mythe de la contre-culture US ?", 12 février 2015 !


Blaise Cendrars; le premier mythe de la contre-culture US ? 

Sylvia Pellegrino
Tenko
Olivier Robert
Dejan Gacond

le 12 février, La Locomotive, La Chaux-de-Fonds
20h30

L’oeuvre et la vie de Blaise Cendrars pourraient s’apparenter à une fusion entre l’action et la pensée, entre l’esprit et le corps, sans qu’il n’ait jamais dissocié l’un ou l’autre, tissant des ponts lointain avec l’âge d’or d’une humanité tiraillé depuis par les dualisme en tout genre. De ses multiples voyages dès l’adolescence à la guerre, de ses collaborations avec énormément d’artistes, de cinéastes et de musiciens à ses nombreux livres, reportages poèmes et autres nouvelles publiées, Blaise Cendrars a vécu plus intensément et plus vite encore que ce XXème siècle dévoré par une accélération souvent dévastatrice pour son devenir… 

Blaise Cendrars est l’écrivain du mouvement, du rythme endiablé de la langue, de la pensée et des sensations…  sa vie, son oeuvre, son physique impressionnant, ses connaissances infinies, sa lucidité implacable feront de lui un des écrivains les plus influents de son époque. Si son impact est très puissant en France, notamment auprès des surréalistes, son influence s’étendra très vite aux Etats-Unis, avec John Dos Passos tout d’abord et surtout Henry Miller ensuite, qui développera avec Cendrars une amitié sincère et un lien profond d’écrivain à écrivain. Par ricochet, il aura une énorme importance sur Jack Kerouac et Allen Ginsberg et certainement aussi sur le journalisme gonzo cher à Tom Wolf ou Hunter S. Thompson.


En parallèle à l’exposition au musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds, nous allons présenter une performance protéiforme oscillant entre le son et l’image, entre le mouvement et les mots. Un univers pluridisciplinaire mélangeant la danse contemporaine, et le spoken-word sur fond de musique expérimentale au sein d’une installation texte-peinture. La danseuse Sylvia Pellegrino, le musicien Tenko, le peintre Olivier Robert et l’écrivain-performeur Dejan Gacond développeront une réflexion entre cette fusion possible de la pensée et de l’action… une fusion qui s’est matérialisée tant chez Blaise Cendrars que chez Henry Miller. 

(peinture : Olivier Robert)



samedi 3 janvier 2015

A kaleidoscope etc... début 2015 !


A KALEIDOSCOPE OF NOTHINGNESS...

etc...

début 2015 !


15 janvier - 14 février : A KALEIDOSCOPE OF NOTHINGNESS @ ZONE ART, Besançon (FR)

30, 31 janvier : suite de l'installation de Dejan pour le PARCOURS GENRE, en lien au spectacle LA BETE DANS LA JUNGLE, Théâtre Populaire Romand, la Chaux-de-Fonds

12 février : performance de Sylvia Pellegrino, Tenko, Olivier Robert et Dejan; "Blaise Cendrars premier mythe de la contre-culture US?" à La Locomotive, dans le cadre de l'exposition "BLAISE CENDRARS AU COEUR DES ARTS", Musée des Beaux Arts de La Chaux-de-Fonds

13 février : finissage ZONE ART, performance de Tenko Texas Seduction meets Dejan

18 février suite de l'installation de Dejan pour le PARCOURS GENRE, en lien au spectacle PETITE SOEUR, Théâtre Populaire Romand, la Chaux-de-Fonds

6, 7, 8 mars suite de l'installation de Dejan pour le PARCOURS GENRE, en lien au spectacle LE RENARD DES SURFACES, Théâtre Populaire Romand, la Chaux-de-Fonds

25, 26 mars suite de l'installation de Dejan pour le PARCOURS GENRE, en lien au spectacle JULIA, Théâtre Populaire Romand, la Chaux-de-Fonds

18 avril : A KALEIDOSCOPE OF NOTHINGNESS @ EBULLITION, Bulle, avec HATHORS, THE CHIKITAS et WELLINGTON IRISH BLACK WARRIOR meet TENKO and DEJAN

30 avril : A KALEIDOSCOPE OF NOTHINGNESS @ SALZHAUS, Winterthur, HATHORS release party ! + FORKS, USELESS and performance by TENKO and DEJAN

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