lundi 30 juin 2014

...les traces des cendres...


« Le corps sous la peau est une usine surchauffée
et, dehors,
il luit,
de tous ses pores,
éclatés.
ainsi un paysage
de Van Gogh
à midi. »
Antonin Artaud – Van Gogh ou le suicidé de la société

(photo : Kit Brown, 2014)

 

mardi 24 juin 2014

lo-fi spoken music




Un étroit chemin sonore parsemé d’embûches lexicales… qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ? Est-ce que cela doit-il dire quelque chose ? Un espace commun, une respiration, une vibration de l’air générée ensemble et séparément. Comme si la musique, pour jouir de sa vacuité, devait s’entourer de ses contradictions figées… 

(photo : Kit Brown, 2013)


Nous appelons cela de la lo-fi spoken music. Ce n’est pas un accompagnement musical de textes lus, ni une interprétation lexicale de sons ressentis, mais une cohésion chimique momentanée entre les mots et la musique, entre la pensée et les sensations. Une extension musicale à l’univers du kaléidoscope tout autant qu’un espace autonome de création. Ce n'est pas des chansons, c'est un monde sensible autour du vide.  
 

 

vendredi 20 juin 2014

We are KON

"We are the kaleidoscope of nothingness and we apologize for the lack of structure"
Kit Brown

(Marianne Chargois, Kit Brown, Dejan / photo: someone, 2014)

Une sorte de constellation fragmentée, des idées éparses mais s’enchevêtrant ; un kaléidoscope du néant… Mélanger les formes et les genres, les moyens de faire sens… l’absence de signification et les aléas momentanés de la fluidification… 

vendredi 13 juin 2014

fragment-fragmenté-fragmentant

(photo, woodcut : Kit Brown, 2014)




 Dans cet enchevêtrement de signes et de pertes, l’art imite le monde ou tente à travers ses représentations diverses d’y imposer une distance illusoire, momentanée et indistincte. L’importance du fragment à l’ère de l’électronique et du sms, du clip vidéo, de la surinformation, de la généralisation de la brève comme style littéraire. Perte d’un langage se modifiant et même de sa forme de présentation… Et pourtant c’est dans ce monde incessamment stroboscopique que des œuvres comme celles de Nietzsche ou de Cioran, d’Artaud ou de Burroughs vont enfin éclater. Un monde épars et en cellule dans lequel le cri et l’aphorisme, l’efficacité brève, la liste, les incantations ou les collages font refléter les perceptions que l’on peut avoir de la réalité. Un monde tel que Pessoa le concevait !

 (photo : Kit Brown, 2009 / wood-print : 2014)