mercredi 4 juillet 2012

« All tommorrow’s parties »*



Non loin de là - une rue plus loin - la société active s’évertue à fêter sa mort prochaine dans une étonnante procession désespérée. Malgré leurs masques ou autres artefacts de dissimulations, malgré la coagulation autant triste que fugace d’êtres vides, ils courent frénétiquement vers une chute imminente et inéluctable… Les trajectoires  onduleuses d’individus titubant se croisent au travers de leur errance respective...

 Le bar ne désemplit pas malgré l’heure tardive tandis que l’extravagance ivre de ses occupants s’accentue… Ils sont des dizaines à s’enivrer, rigoler, danser… la plupart se connaissent entre eux, les liens se tissent aisément, alcool aidant… Finalement, cruellement, le barman annonce l’ultime tournée… vite un dernier verre, une ultime chanson ; Bob Dylan, Like a rolling stone… et les voilà jetés dans la moiteur silencieuse de la nuit… seuls… pour affronter la lugubre obscurité de leurs angoisses. Confrontés à l’immensité frigide du réel, hors de la cavité chaleureuse du pub… vaine tentative de retour à la liquéfaction pour ces esprits perdus… reproduction inusitée de la fluidifiante enveloppe prénatale…

*chanson du Velvet Underground

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