mercredi 24 juillet 2013

Tony O'Neill - lecture à l'Entre-Deux...14.08.2013


TONY O’NEILL
Lecture / dédicace / dj set
@
Café-bouquinerie L’Entre-Deux

Rue Jaquet-Droz 27
2300 La Chaux-de-Fonds

Mercredi 14 août
19h30-22h30

« he thinks of Lenny Bruce
and Bill Burroughs and
Lou Reed
and De Quincy and
Chet and Bird
and the haunted beauty
of Nico
and “The Rhyme of the Ancient Mariner”
Johnny Thunders, Richard Hell…
Of a time when music and art
meant something more
than a downward spiral of money-lust
and a fat blond businessman forcing shit
down the throats of dumb
ugly kids
then he slides the needle in”
Tony O’Neill - “Songs from the shooting gallery”







 


jeudi 11 juillet 2013

KON the fuck up...



invading Rock Altitude festival... 15-17 of august 2013



 (photo : Kit Brown, 2012)
 
Tout n’est que déchirure et béance, interstice… il n’y a que le vide et notre acharnement à en faire quelque chose… la photographie est un entre-instant, une parcelle de temps si infinitésimale… puis il y une déchirure entre ce moment impalpable où les stimulis nerveux du photographe et l’intuition qu’il avait de la prise de vue à venir se conjoignent mécaniquement ou numériquement. Déchirure entre la saisie et la restitution, que le développement se fasse dans l’obscurité chimique d’un laboratoire ou derrière un ordinateur. La photographie est une courbure pense-t-il, comme le corps ; comme la vie…

(photo : kit Brown, 2011)




« I fucked up the shot, blew out a vein in my goddamned wrist in a burning explosion of pain, and only felt half the effect that I should have.”
Tony O'Neill - Digging the Vein




 
 (photo : kit Brown, 2103)

(photo : Kit Brown, 2012)

"C'est mon musée privé, aussi préhistorique qu'une peinture rupestre miniature... rempli du sol au plafond de chefs-d’œuvre que je crée à l'encre invisible, arrachés d'un coup d'ongle au canevas de ma chair."
Lydia Lunch - Déséquilibres synthétiques

 (photo : Kit Brown, 2012)

 

lundi 10 juin 2013

...K.O.N can't Kill... you can't kill the K.O.N...

(photo : kit Brown, 2012)

Une tentative de mettre le regard du spectateur face au pouvoir de la perception visuelle sur la réalité… qu’est-ce qu’il manque ? Que sait-on du corps et du monde avec cette optique trouble qui nous gouverne ?
La photographie est un kaléidoscope du néant, une multi représentation pourtant fixe du jaillissement désordonné de ce monde.
Une morne désillusion que l’œil ne pouvait atteindre seul.
La photographie est une éternité de peut-être…
 


(photo : Kit Brown, 2013)

jeudi 23 mai 2013

Une éternité de peut-être




Il se souvient d’un fragment supplémentaire écrit dans ses cahiers où il essayait comme souvent de se la jouer intello, moralisateur, professoral. Il venait d’achever la lecture de L’image fantôme d’Hervé Guibert. Il pensait avoir enfin compris quelque chose à la photographie, après les lectures de Susan Sontag et Roland Barthes, de tous ces autres textes, essais, articles, documents, récits, biographies de photographes etc… Du coup ; ce sentiment de saisie, il fallait l’écrire, le restituer, le partager… Mais c’était un truc nul, comme si cela n’a pas déjà été dit un million de fois au moins. Ce qui est rigolo avec nous, c’est que l’on croit toujours posséder un truc unique, un ton propre, une juxtaposition de mots, d’idées ou de pensées dont nous serions dépositaires. Mais au fait, c’est que dalle ! Pourtant des sensations et des rêves se répètent d’un endroit à l’autre, d’un corps à l’autre… ici ; là-bas… partout ailleurs ! 



(photo : Kit Brown)

Du coup, la photographie, comme média, comme façon d’appréhender le réel possède un truc universel. D’une part on peut tous plus ou moins photographier quelque chose, quelqu’un… surtout de nos jours… mais elles sont partout aussi les photos, comme des balises directionnelles. Sans elles pas de mémoire, pas de conception identitaire de l’individu… mais globalement il y a cette nécessité humaine, basique et primordiale des images, de cette fixation plane, de cette projection du réel, de cette matérialisation de l’inconscient, peu importe ! C’est l’anti-mouvement par excellence, l’opposé évident du flux. Mais l’un ne vit pas sans l’autre et dès lors les liaisons multiples entre le son, les mots et les images se ressent… il y a la magie commune qui entoure les images et la musique, il y a ce qui les rassemblent et ce qui les séparent, mais le chemin qui l’a mené à l’un a été possible grâce à l’autre et inversement. D’ailleurs aurait-il aimé les Doors de la même façon sans les photos de Jim ? Aurait-il compris le désespoir de Kurt Cobain ou le génie d’Hendrix sans leur saisies imagées ? Horses de Patti Smith aurait-il eu le même impact sans les photos de Mapplethorpe ? L’histoire photographique du rock n roll devrait être un autre chapitre de ce bordel. Une analyse de l’impact réel des photos dans la carrière d’une rock star… David Bowie par exemple, les concepts de ses albums n’auraient pas été aussi intelligibles sans l’imagerie les entourant… le Berlin de Lou Reed non plus…