lundi 24 février 2014

As he keeps moving...




As he keeps moving very slowly to his flat, all these strange questions are superimposing on his mind… isn’t he at home within his body? Isn’t it he’s only property? The rest, the things are only material’s heap that he considers as properties…

 (photo : Kit Brown, 2011)
 
He’s always been haunted by this reflection… the fleetingness of his shadow… 



 (photo : Kit Brown, 2012)

The silhouette he could observe for a short amount of time is fading out…
 
 (photos : Kit Brown, 2012)

mercredi 19 février 2014

Tony O'Neill by Kit Brown


(photo : Kit Brown, 2014)

"From the day we are born we are forced to submit to completely false and ridiculous institutions such as school, the state, god, police, government, work, the idea of being a good citizen (…), marriage, wholesomeness and a moral code. All of this imposed on us down the years by the kind of conservative, church loving assholes who have made this world the farce it is for as long as we have had a concept of society. I choose to deal with it by shooting dope. It’s either that, or commit a mass murder.”

Tony O'Neill - Digging the Vein


(photo : Kit Brown, 2014)


 
 

lundi 17 février 2014

cut-up... "Less home..." / "Embryonnaire"


(photo : Kit Brown, 2011)



Cut-up ; "Less Home..." / "Embryonnaire"

L’homme s’avance mollement en direction de leur aveuglement. Dans le même espace, une chose familière. Un air dans le regard, une lueur passe… elle reste ! Cependant la folie plane quelque part dans ces yeux qui me considèrent. L’éveil, elle se sent si loin de tout ça. Ce regard qui réveille en moi une sensation de peur lointaine… Le dégoût qu’elle suscite… eux !
Le Christ au milieu de la tempête… La table que j’occupe m’évoque immédiatement quelques mouvements infinis, un tourbillon frénétique de possédés et de possessions… je ne peux m’empêcher de prendre une forme de roue en oscillation perpétuelle. L’écoulement furieux, le psychédélisme ultime, avec plus de précision. Et c’est précisément sa vitesse…la réalité se perd, la glace de la perception se brise nette. Enfuie quant à elle…je connais indéniablement ces yeux, mais d’où ? Assise et de marbre, religieusement prostrée, immobile… En plein élucubration de requin je ne pensais pas, elle s’envole. De plus en plus, elle ressemble à ce peintre et à ce Christ et je suis le responsable des relations publiques… On peut toujours se tromper de religion. La non-acceptation, je l’ai bien compris, vous oblige à résider dans ces perpétuels dehors. Le peintre et ses autoportraits les plus prestigieux. Alors qu’il débite son baratin de masse effrayante d’individus masqués, tantôt un squelette au travail ; burlesque ou tout vieux et décoré avec un goût plus que douteux. Je ne sais pas quoi faire, donc elle est son double, son sujet/objet. La réalisation de la perdition, c’est encore plus grisant que les jeux vidéo.
Il y a des larmes maintenant. Partout. Rouges. Ma mère mélangeant la sagesse orientale à la fluide lecture d’Epicure. Purger l’âme de ses peurs, combattre ce siècle, son odeur de ferraille et de charbon, mon rideau de larmes. Elle possède l’intensité d’un drame perdant contact avec une nature honnie, oubliée, comme ça. Le sergent débarque sans prévenir, j’ai à peine le temps du 20ème. Ces philosophes errants, ses monologues à la complexité délirante. Je baille ostensiblement, m’exile dans l’opium en Afrique, je lui demande conseil. Je lui dis que tout n’est que réécriture, démence. Le siècle du devenir oriental aussi… On a a absolument aucune chance de s’en tirer. De cette façon ou dans les inconsistances de l’histoire… Machine ontologique, il est dans une belle merde. Il me croit insomniaque alcoolique, fou errant, l’ultime recours est de me bourrer de coup. Il s’acharne à la production outrancière… Les nations laissent le choix de lui faire exploser la tête, je corrobore dans leurs inutilités. Le tintamarre de la manette. J’ai de nouveau l’évasion. Elle m’excite, un filet de bave. Une semi-érection. Plus triste et décomposée qu’auparavant. Je trouve que ça a l’air plus bizarre que d’habitude.
Les dents trouée je tente d’appeler le Dr. Emette Elroy. Encore une âpre rugosité… Les yeux inexpressifs d’un chien. Je désespère complètement. Je me dirige, blême, des poches enflée sous les orbites… Les lumières préfigurent une chute lente, sombres parties visibles de sa peau… Comme un rêve, ou pas, une autre voie, un chemin, une bifurcation. Pire, des saillis en excroissance… Impossible dans les couloirs de mon immeuble, apeuré, peu importe. La jungle est épaisse, parfaitement modélisée. Un tableau de Soutine. Une nature morte représentant l’humus humide et suintant qui se dégage de ce regard vivant, dont la nature intrinsèque a péri… Rachitique, je sais que l’ennemi est partout, tout autour de moi… Comme des milliers d’autres, partout dans des cavernes, très laid, sur tous les trottoirs de toutes les villes. Les cris gutturaux des valeureux citoyens des rues. Comment étaient leurs vies sanguinaires ? Je meurs encore de leur espérance de vie.
C’est un hôtel comme il y en a mille, c’est un hôtel stupide et abstrait. Votre vie rampante, de sortie. C’est un hôtel dont la chambre 25 de vos années tremblantes. Vous vivez dans la réception. Tout semble vieux. Pourtant, tout a été si bien agencé, qu’il fallait une suite. Je l’ai construite. Ils vous inventent des besoins… Vous êtes des sens. Heureusement, mais encore chaud, dans un bon lit… Peut-être avez-vous satisfait l’imagination. Est-ce maintenant qu’ils vont commencer la société ? Vous vous sentez exister… Peut-être très doucement au début. Forcément, pour qu’une retranscription soit possible. Les mots ne sont plus mon travail, alors ils deviennent une juxtaposition de non-sens, un agglomérat de particules. Tout a été fait très précipitamment… Il y a un faussé entre ce qu’elle entend et ce qui était la solution. J’ai perdu beaucoup de temps avec ma boite charnelle, peut-être parle-t-elle simplement. Il est devenu évident qu’ils sont seuls à comprendre cet idiome-là. L’aphasie, cela ne pouvait qu’aboutir à une catastrophe.
La fixité de son point de vue, tout cela n’ait qu’un océan de normalité, d’après lui. Tout peut reposer  sur l’asphalte, les choses ont des tendances. Les incohérences sont effacées. La concordance laide, malade, boitillant sur un ridicule moignon simple. Il suffit d’éliminer les premières mains. Les pigeons roucoulent, ils avancent stupidement, tâtent le trottoir, le désordre est garanti. Tout sera repris en main, et tout sera enlaidit par plusieurs protubérances dégoutantes. Et lui, Vincent, peut accomplir sa destinée. Les oiseaux sont les seules bestioles ayant réglés le problème.

"Embryonnaire" de Yonni Chapatte et "Less Home..." de Dejan sont en vente dans les libraires suivantes : 
La Méridienne et L'Entre-Deux (La Chaux-de-Fonds) et Le Cabinet d'Amateur (Neuchâtel)