jeudi 23 février 2012

...so what?...

Un vieux Magicien édenté et en proie à l’hébétement suite à cette vision persistante où il se voit dans le jardin du Horla de Maupassant, conversant au moyen d’un lexique improbable mais néanmoins prolixe sur la perceptibilité visuelle avec un Aldous Huxley sous mescaline... Les fleurs se modifient mais la vision fragmentée et micromoléculaire qui traverse le nerf-optique du magicien l’incommode... le bruit de la ville... sa représentation stroboscopique du monde glisse en lui tel les devenir-multiple qui parsèment les livres deleuzien...

Dans cette nébulosité circonstancielle, le magicien ayant complètement oublié son double en carton assurant momentanément une performance en cours dans l’espace-temps où son corps a stagné ; un théâtre en bois... ah oui, son chapeau... comment un maître de l’illusion comme lui a-t-il pu se laisser berner par un moment de latence mentale pareille... il insère sa main au fond du couvre-chef retourné... il saisit le lapin, sent sa fourrure.... CLICK... Soudainement l’appareil photographique compliqué, cet Hasselblad miniaturisé à l’extrême par les chantres du post-marketing et invisible à un œil sensé, a transformé la réalité tri-dimensionnellement palpable en une photo noir-blanc d’un lapin grimaçant éblouis par un flash, un lapin se faisant saisir par la main d’un magicien édenté criant Papa-maman... grâce à ce vieil effet de surimpression à la Man Ray, on voit tant la main, que les dents qui n’existent pas, et le lapin aussi...

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